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DE LA VILLE DE PARIS.
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[i5a5]
l'on requiert à la Villé s'obliger, et qu'il ya d'autres bonnes villes aussy requises de passer semblables obligations, dont les unes les ont jà passées; et que, considérez les maulx qui adviennent de la guerre, l'on doibt aymer et louer toutes personnes, sy petiz personnaiges soient ilz, qui se meslent de traicter paix;
" A aussy remonstré que ceste ville, qui est la principalle et capitalle du Royaume, doibt estre exemple aux autres ; et que Madame a ceste foy envers la Ville : toutes foys, pour cause qu'elle n'a encores eu aucune responce de la Ville sur lesd, lettres, a envoyé monsr de Jonas, cy present, notable et discret gentilhomme, pour entendre dont ce procede et luy en faire rapport.
n E t qu'il est bien à considerer que inessrslesPririces et seigneurs dn Sang ni monsr le Chancellier, qui est sage et prudent C, n'eussent jamays agréé ne consenty le traictié tel qu'il est, s'ilz n'eussent entendu et congnu le grant bien qu'il en adviendra :
"A ces causes et autres plus amplement par luy alléguées, a requiz l'assistance, pour et ou nom du Roy et de lad. Dame, qu'ilz vueillent accorder et expedier lad. obligation selon la forme qu'elle a pieç'a envoyée. Ce que faisant, sera la Ville cause d'ung bien universel, car s'en ensuivra paix et abréviation de la delivrance de la personne du Roy."
Après ce, led. sr de Jonas a dit : «Mess™, je ne vous sauroye plus que dire; monsr d'Aix a tout dit. »
Et sur ce, mons1' le Prevost des Marchans adit ausd, s™ d'Aix et de Jonas :
"Messieurs, vous savez quant l'on s'oblige, l'on veult bien savoir à quoy et avoir seureté de n'en porter aucun dommaige. "
Alors led. monsr d'Aix a respondu :
" Quant à l'obligation, il l'a demandée ct demande en la forme qu'il a pieç'a presentée de par mad. Dame; et au regart de la seureté, il ne faict nulle doubte que Madame ne la baille telle que on vouldra, et jà en a fait en semblable cas à monsr de Montmorency et autres'2), par quoy la Ville n'y aura dommaige. »
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Et ce a confermé led. sr de Jonas; puys s'en sont parlitz de l'Assemblée lesd. monsr d'Aix et de Jonas.
Après ce, monsr le Prevost des Marchans, maistre Jehan Morin, a dit :
"Mess™, vous avez entendu le propox de mess" d'Aix et Jonas, et le bien qui vient de paix. Ceste matiere est de (elle importance que c'est raison que ceulx qui y sont appellez se tiennent, el que chascun cn oppiné en liberté de conscience; ct pour ce s'il y a aucuns cy presens qui n'ayent esté appellez ceans, ilz doibvent vuyder.
"Plusieurs villes nous ont escript, ausquelles n'avons voullu faire responce, et ad cc que entendons, se veullent descharger sur nous; et pour ce il y fault bien entendre qu'ilz ne facent excuse sur nous.
" Madame par cy devant a escript et envoyé à la Ville deux lettres avecques deux formulaires, l'un d'obligation et l'autre de publication de paix. Des lors feismes nostre debvoir dc faire l'Assemblée'3'; el cn icelle furent appellez mess" les Evesque et Chappitre de Paris, l'Université, les abbez, prieurs el. autres colleges et communaultez d'Eglise; la Court de Parlement, la Chambre des Comptes, les generaulx dc la Justice, et autres officiers du Roy es jurisdictions temporelles, si comme il nous est apparu par escript et rapport des Quarteniers qui ont charge cl'appeller ceulx qui sont à appeller aux Assemblées. Et pour ce que les dessusd, appellez ne se trouverent en lad. Assemblée, et aussy que plusieurs des bourgeois ct marchans qui semblablement y avoient esté appellez ne s'i trouverent : à ces causes fut advisé et oppiné par les assistans quc la Compaignye n'estoit pas entiere ne suffisante, et qu'il falloit que tous les dessusd, s'i trouvassent; et fut remys l'affaire à une autre Assemblée où ilz seroient de rechef appelIez. Et pour y satisfaire lesd. Prevost des Marchans et Eschevins, seroient allez en lad. Court de Parlement les supplier eulx trouver à l'Assemblée qui se feroit : lesquelz de la Court sc seroient excusez; toutes fois et non obstant leurs excuses, ilz el les dessusd, auroient esté rappeliez par lesd. Quarteniers à ce jourd'huy de relevée.
«Et ce matin lad. Court auroit mandé led. Prevost, luy auroient fai t remonstrance et excuses; etl'au-roient chargé les remonstrer en ceste presente As-
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(•) Le chancelier était alors le cardinal Duprat.
(2) Un état de ces obligations figure parmi les pièces du dossier J 666, liasse ll. (Voy. la Notice préliminaire, pages 267 e- -68> e-ci-dessous aux notes respectives des pages 3oo et 3o3.)
(3) Tenuele 4 octobre précédent; ci-dessus art. 63, dont ce paragraphe est le résumé succinct.
38.
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